La Croix dite Croix de Taizé. Traité selon la coutume romaine, le condamné est flagellé et livré à la soldatesque qui l’entraîne au supplice chargé du bois patibulaire jusqu’à ce qu’un passant soit réquisitionné pour l’aider. La foule qui suit n’est pas toute hostile : des femmes pleurent. Parvenu au Golgotha, dépouillé de ses vêtements, que les bourreaux se partagent en les tirant au sort, à l’exception sans doute du subligar, pagne de décence, il est hissé à bonne hauteur avec le madrier qu’il a porté . Ses dernières paroles marquent l’achèvement de sa mission terrestre confiée par le Père : » Tout est accompli » et » Père, je remets mon âme entre tes mains « .
Durant sa vie terrestre, le Christ avait donné à ses disciples un étonnant enseignement : » qui ne prend pas sa croix pour me suivre n’est pas digne de moi….. Si quelqu’un veut venir à ma suite , qu’il renonce à lui-même et qu’il prenne sa croix « . Paul ne craint pas d’écrire : » Je suis crucifié avec le Christ, mais aussi ressuscité avec lui pour partager sa vie glorieuse « .
Ainsi, un Christ crucifié, scandale pour les juifs, folie pour les païens et pour les chrétiens, puissance et sagesse de Dieu. C’est dans la lumière et la paix du matin de Pâques que les croyants peuvent y reconnaître leur Sauveur . C’est pourquoi, la Croix est le signe de la vie et non de la mort, signe de la résurrection du Christ, et non de l’échec. Si l’histoire s’était arrêtée là, personne ne serait venu raconter l’échec et l’absurde ; la Croix de Jésus ne serait qu’une péripétie de l’histoire de l’ humanité.
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